Qu'est-ce qui justifie l'utilisation de la taxonomie de Bloom autre que son côté intuitif, le fait qu'on en parle partout et sa simplicité ?
Ça fait du bien que la pseudo-neurologie soit mise de côté, mais je n'ai pas non plus trouvé de recherche qui montrait que cette taxonomie donnait de meilleures résultats auprès des élèves (c'est probablement le cas, je n'ai juste pas trouvé).
Excellente question ! Je n'ai en effet pas développé.
Cette année on m'a enseigné un protocole pour aller vite vérifier ce genre de chose :
1. Taper le concept dans Google Scholar et lire les articles (ou au moins regarder le nombre de citations, dans le cas de Bloom c'est énorme : "Cité 12589 fois". Ça veut dire que cette recherche est abondamment citée par d'autres chercheurs.
2. Aller dans Consensus App et poser la question (obligatoirement en anglais). Et là il m'a répondu un oui à 90%.
"These studies suggest that Bloom's taxonomy is efficient for educational assessments, categorizing objectives, and improving learning outcomes in various settings such as online and blended courses."
Ce qui me chagrine, après avoir les conclusions des études en lien et ta réponse, c'est que malgré plus de 12'000 citations, il n'y a pas vraiment d'études qui démontent l'efficacité de cette taxonomie. Une taxonomie qui a l'air intéressante et utile pour les formateurs et enseignants, mais que rien à part sa popularité ne valide... Je prends la réponse de consensus app avec des pincettes car oui, il y a consensus sur l'efficacité de cette taxonomie, mais ce consensus ne repose sur rien. C'est une peu une bulle universitaire qui s'auto-alimente.
J'aurais espéré qu'après plus de 50 ans et 12'000 citations il y aurait eu une étude comparative entre les résultats d'un groupe qui aurait suivi un enseignement construit sur cette taxonomie et un autre qui l'aurait ignoré.
Et malheureusement ça n'a pas l'air d'exister. Cette taxonomie est peut-être efficace, elle est en tout cas clairement un bon outil pour les enseignants, mais de ce que j'ai vu, aucune étude quantitative ne démontre qu'elle permette aux élèves d'apprendre mieux.
Ah bah ça aurait pas été long ! Voilà sa vulgarisation et du coup je me dis que j'aurais clairement dû l'inclure dans mon email ! Encore plus merci pour ta question ! Voilà ce qu'elle résume :
"I started the talk by taking the audience back to 1984 and the work of Educational Psychologist, Benjamin Bloom. At the time, Bloom was exploring a big education research question: what are the optimal conditions for human learning?
His findings were pretty exciting: Bloom and his team found that when a student is tutored one-to-one using coaching techniques which enable them to actively explore, co-create and apply knowledge, they performed two standard deviations better than students who were taught in a traditional, one-to-many “chalk and talk” classroom.
When we shift away from a “chalk and talk” approach and towards adaptive, personalised and active learning, 98% of students will achieve significantly better outcomes than those who are taught in a traditional, one-to-many classroom method.
30+ years of peer reviewed research later, and we have conclusively confirmed that when we shift away from a “chalk and talk” approach and towards more adaptive, personalised and active learning, 98% of students will achieve significantly better outcomes than those who are taught in a traditional classroom.
Bloom’s excited conclusion was that educators, innovators and governments should, "find new methods of scaling one-to-one mastery tutoring” to transform both the quality and the equity of education for all learners.
Super intéressant. Ça m'a fait penser au travail de Csikszentmihalyi qui m'a beaucoup intéressé. Le Flow serait l'état optimal pour l'éducation, ce qui va dans le sens d'un échange 1:1 comme il est question. Car le formateur va proposer à l'élève un challenge qui est juste un peu plus élevé que ses compétences de manière à le maintenir sur cette subtile ligne de crête de l'état de Flow. Alors que dans le cas de l'éducation de masse c'est facile d'en intimider une partie et de lasser l'autre.
Qu'est-ce qui justifie l'utilisation de la taxonomie de Bloom autre que son côté intuitif, le fait qu'on en parle partout et sa simplicité ?
Ça fait du bien que la pseudo-neurologie soit mise de côté, mais je n'ai pas non plus trouvé de recherche qui montrait que cette taxonomie donnait de meilleures résultats auprès des élèves (c'est probablement le cas, je n'ai juste pas trouvé).
Excellente question ! Je n'ai en effet pas développé.
Cette année on m'a enseigné un protocole pour aller vite vérifier ce genre de chose :
1. Taper le concept dans Google Scholar et lire les articles (ou au moins regarder le nombre de citations, dans le cas de Bloom c'est énorme : "Cité 12589 fois". Ça veut dire que cette recherche est abondamment citée par d'autres chercheurs.
2. Aller dans Consensus App et poser la question (obligatoirement en anglais). Et là il m'a répondu un oui à 90%.
"These studies suggest that Bloom's taxonomy is efficient for educational assessments, categorizing objectives, and improving learning outcomes in various settings such as online and blended courses."
Et sinon voici l'étude la plus citée : https://cmapspublic2.ihmc.us/rid=1Q2PTM7HL-26LTFBX-9YN8/Krathwohl%202002.pdf
Merci de ta réponse Nicolas !
Ce qui me chagrine, après avoir les conclusions des études en lien et ta réponse, c'est que malgré plus de 12'000 citations, il n'y a pas vraiment d'études qui démontent l'efficacité de cette taxonomie. Une taxonomie qui a l'air intéressante et utile pour les formateurs et enseignants, mais que rien à part sa popularité ne valide... Je prends la réponse de consensus app avec des pincettes car oui, il y a consensus sur l'efficacité de cette taxonomie, mais ce consensus ne repose sur rien. C'est une peu une bulle universitaire qui s'auto-alimente.
J'aurais espéré qu'après plus de 50 ans et 12'000 citations il y aurait eu une étude comparative entre les résultats d'un groupe qui aurait suivi un enseignement construit sur cette taxonomie et un autre qui l'aurait ignoré.
Et malheureusement ça n'a pas l'air d'exister. Cette taxonomie est peut-être efficace, elle est en tout cas clairement un bon outil pour les enseignants, mais de ce que j'ai vu, aucune étude quantitative ne démontre qu'elle permette aux élèves d'apprendre mieux.
Ah bah ça aurait pas été long ! Voilà sa vulgarisation et du coup je me dis que j'aurais clairement dû l'inclure dans mon email ! Encore plus merci pour ta question ! Voilà ce qu'elle résume :
"I started the talk by taking the audience back to 1984 and the work of Educational Psychologist, Benjamin Bloom. At the time, Bloom was exploring a big education research question: what are the optimal conditions for human learning?
His findings were pretty exciting: Bloom and his team found that when a student is tutored one-to-one using coaching techniques which enable them to actively explore, co-create and apply knowledge, they performed two standard deviations better than students who were taught in a traditional, one-to-many “chalk and talk” classroom.
When we shift away from a “chalk and talk” approach and towards adaptive, personalised and active learning, 98% of students will achieve significantly better outcomes than those who are taught in a traditional, one-to-many classroom method.
30+ years of peer reviewed research later, and we have conclusively confirmed that when we shift away from a “chalk and talk” approach and towards more adaptive, personalised and active learning, 98% of students will achieve significantly better outcomes than those who are taught in a traditional classroom.
Bloom’s excited conclusion was that educators, innovators and governments should, "find new methods of scaling one-to-one mastery tutoring” to transform both the quality and the equity of education for all learners.
But his call to action fell on deaf ears."
Tu me poses une colle ! Faudrait poser la question à quelqu'un qui s'y connaît mieux. Je vais regarder si ma formatrice a écrit dessus
Merci en tout cas pour tes réponses ! Il y avait des choses intéressantes dans ces études.
Je t'ai trouvé un éclairage supplémentaire que j'ai trouvé ici : https://drphilippahardman.substack.com/p/ai-educations-untapped-revolution?utm_source=post-email-title&publication_id=926556&post_id=119103680&isFreemail=true
Super intéressant. Ça m'a fait penser au travail de Csikszentmihalyi qui m'a beaucoup intéressé. Le Flow serait l'état optimal pour l'éducation, ce qui va dans le sens d'un échange 1:1 comme il est question. Car le formateur va proposer à l'élève un challenge qui est juste un peu plus élevé que ses compétences de manière à le maintenir sur cette subtile ligne de crête de l'état de Flow. Alors que dans le cas de l'éducation de masse c'est facile d'en intimider une partie et de lasser l'autre.
Merci ! C'est très intéressant.
Super intéressant et très bien expliqué !
Merci !!
Et du coup, est-ce que tu vas aussi nous partager une bibliographie ?
Yes je pensais à ça pour le prochain !